Pour fêter le Christ Roi, cette phrase nous rappelle la Croix sur laquelle Jésus fut frappé de la lance… et « aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau »
Saint Jean ajoute : « celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique »
C’est dire que le passage est important. Le fait de voir le cœur du Christ atteint et de savoir d’où provient cette blessure est un témoignage. La lance représente la pointe de toute atteinte à l’amour, à la vie. Ce sont nos chutes, nos péchés, nos manques.
Bach, au tout début de son œuvre symphonique – « la passion selon saint Matthieu » - oriente notre regard vers cet événement : il y a là, une clef de lecture, clef pour méditer ces événements.
Aujourd’hui, la liturgie même nous donne à regarder cette Passion, non pas à la manière du monde, auquel cas, on ne verrait que la chute d’un royaume terrestre, mais comme une victoire du Royaume, le Royaume des cieux.
Jésus est le grand vainqueur, mais il l’est en notre faveur. Il a vaincu le péché et la mort, et ainsi nous a sauvés.
Là même où la lance le transperce, là même il répond par un surcroit d’amour : l’eau et le sang qui coulent abondamment, nous purifient et nous alimentent.
N’ayons pas peur de regarder avec foi et reconnaissance le don que Jésus fait de lui-même, et trouvons-y le remède à nos manques.
C’est ainsi que Jésus est le Roi. Dans nos blessures, nous sommes sauvés.
Le Christ a déjà vaincu. Et nous, c’est en espérance, c’est à dire en avançant avec Lui, que nous avons la Vie éternelle.
A l’instant où la lance l’atteignit, si la Résurrection n’était pas effective, elle était déjà obtenue.