Le mot du Curé : Pour nous permettre d’avancer dans la vie, il est nécessaire de connaître son être profond, aller à la rencontre de soi-même. Or, bien souvent, nous nous berçons d’illusions, nous jouons un rôle, comme un comédien joue le rôle qu’on lui a donné. Telle personne qui tombe amoureuse fera tout pour montrer les meilleurs aspects de son caractère, de sa personnalité… C’est d’ailleurs une souffrance de n’être pas parvenu à amenuiser tel défaut…
Le carême est un temps pour que chacun puisse s’éprouver. Qu’est-ce qui, en moi, est en désaccord avec ce que je donne à voir ? Comme nous le dit Jésus : « ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur »
Autrement dit, si ce que je tends à cacher finit par être vu, ce qu’il faut changer, ce n’est pas l’expression, l’attitude, le jeu d’acteur pour paraître meilleur, mais c’est mon cœur lui-même qu’il est nécessaire de convertir.
Le temps du carême commence mercredi prochain, mercredi des cendres. Geste d’humilité, de vérité pour avancer vers la lumière.
Temps pour faire la vérité sur soi. Or, nous dit l’évangile, nous avons plus tendance à voir les défauts des autres que les nôtres ! Les mêmes défauts sont vus avec plus de mansuétude chez soi, que chez l’autre : des « pailles » dans leur regard, quand nous sommes quasi aveuglés par une « poutre » dans le nôtre.
Revenir à soi-même, retrouver la vérité, être soi. C’est la meilleure façon d’aller vers les autres. D’ailleurs, les personnes les plus fragiles sont souvent exigeantes sur ce point. Elles détectent très vite le rôle que nous essayons de jouer et derrière lequel nous tentons de nous cacher.
Le carême est un combat pour faire la vérité en soi, pour sortir de soi, pour partager. L’autre n’est pas d’abord une personne à corriger, mais à aimer.
C’est Jésus qui nous conduit au désert du carême : il ne juge pas, il donne sa vie pour nous sauver.
Sa générosité dans le don de soi, nous invite à faire de même.