« Jésus veut la sauver, parce qu'il incarne la miséricorde de Dieu, qui rachète par le pardon et renouvelle par la réconciliation. (…) le "non" à la lapidation aurait été une raison d'accuser Jésus de désobéissance à la Loi ; le "oui", au contraire, de le dénoncer à l'autorité romaine, qui s'était réservée les peines et n'admettait pas le lynchage populaire. (…) Les interlocuteurs de Jésus sont enfermés dans les goulets d'étranglement du légalisme et veulent enfermer le Fils de Dieu dans leur perspective de jugement et de condamnation. Mais en répondant : « Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ! », Jésus fait appel à la conscience de ces hommes : « Il les appelle à prendre conscience de leur condition humaine de pécheurs, par laquelle ils ne peuvent s'arroger le droit de vie ou de mort sur un autre être humain » . Tous les acteurs de la scène renoncent à la lapider. « Cette scène invite aussi chacun de nous à prendre conscience que nous sommes pécheurs, et à laisser tomber de nos mains les pierres de dénigrement et de condamnation que nous voulons parfois lancer contre les autres », par exemple quand nous diffamons les autres. (…) Jésus laisse partir la femme avec ces paroles merveilleuses: « Va, mais désormais, ne pèche plus ». Il ouvre devant elle un nouveau chemin, créé par la miséricorde. Un chemin qui exige qu'elle renonce au péché. C'est une invitation qui s'applique à chacun d'entre nous. En ce temps de Carême, nous sommes appelés à nous reconnaître comme pécheurs et à demander pardon à Dieu»