Pape François, Angelus, Assomption 2020 Chers frères et sœurs, bonjour!
Quand l’homme mit le pied sur la lune, il prononça une phrase qui devint célèbre : «C’est un petit pas pour l’homme, un bond de géant pour l’humanité». En effet, l’humanité avait atteint un objectif historique. Mais aujourd’hui, dans l’Assomption de Marie au Ciel, nous célébrons une conquête infiniment plus grande. La Vierge Marie a posé ses pieds au paradis : elle n’y est pas allée seulement en esprit, mais aussi avec son corps, avec tout elle-même. Ce pas de la petite Vierge de Nazareth a été le grand bond en avant de l’humanité. Il n’est pas utile d’aller sur la lune si nous ne vivons pas comme des frères sur la Terre. Mais le fait que l’une de nous habite au Ciel avec son corps nous donne de l’espérance : nous comprenons que nous sommes précieux, destinés à ressusciter. Dieu ne laissera pas notre corps disparaître dans le néant. Avec Dieu, rien ne sera perdu ! Le but est atteint en Marie et nous avons sous nos yeux la raison pour laquelle nous sommes en marche : non pour conquérir les choses d’ici-bas, qui disparaissent, mais pour conquérir la patrie là-haut, qui est pour toujours. Et la Vierge Marie est l’étoile qui nous oriente. Elle y est allée la première. Elle, comme l’enseigne le Concile, « brille déjà devant le Peuple de Dieu en pèlerinage comme un signe d’espérance assurée et de consolation»