En cette période troublée de sauvagerie barbare trouvant sa source et son inspiration dans le coran, nous avons à être particulièrement attentifs à conserver l’esprit des Béatitudes. Nous ne pouvons pas imaginer de répondre à la violence par la violence, au sang par le sang. Tout l’Évangile nous dit le contraire et nous avons à être de manière urgente artisans de paix dans le monde. Il ne s’agit pas d’être naïf comme peuvent l’être apparemment nos gouvernants et nos politiciens en clamant un refus hypocrite de l’amalgame. C’est bien au nom du coran, de ses sourates et des hadits qui en découlent qu’ont été abattues de façon inhumaine les victimes de cette semaine.
Nous avons donc à proposer dans la prière une réflexion profonde sur deux axes et à deux groupes de personnes bien différents. Le pape François nous invite en premier lieu à un dialogue inter-religieux empreint de charité mais sans peur de la vérité pour inviter à une réflexion sur les contradictions internes de la religion musulmane qui amènent logiquement au drame que nous avons vécu ces jours derniers. De toute urgence, il faut que les autorités musulmanes acceptent d’entrer dans cet examen que l’Église Catholique a voulue pour elle-même depuis cent ans : la critique historique.
Le deuxième axe s’adresse plus généralement à notre société occidentale, à sa permissivité. L’âge moyen des dessinateurs abattus nous renvoie directement à la pseudo révolution de mai 68 et à la conséquence directe de ses exigences. Dieu se rit de ceux qui pleurent sur les effets des causes qu’ils chérissent. Peut-on insulter, salir, vomir des torrents d’ordures au nom d’une liberté d’expression à sens unique et refuser qu’il en découle une violence et une haine à la mesure de l’insulte haineuse qui a été proférée ? Il est évident que rien ne peut légitimer ce qui s’est passé à Paris cette année ou à New-York en 2001. Rien ne pourra jamais justifier la barbarie sauvage. Mais une maturation adulte des circonstances et des contingences du monde d’aujourd’hui nous permet légitimement de penser que des excès médiatiques sont à l’origine de ces drames. On ne peut toucher, par l’insulte, aux valeurs les plus fondamentales de la religion d’un être humain et s’étonner ensuite que les plus faibles spirituellement réagissent avec les seules armes qui sont à leur portée.
Qui serons-nous ? Le pape François nous appelle simplement à être disciple du Christ et donc artisan de paix. C’est d’abord par la prière à l’Esprit Saint que nous commencerons à agir sur la volonté et le cœur des hommes. Lorsqu’ils seront disponibles et ouverts, ils pourront alors disposer les intelligences à la vérité du dialogue. Soyons ces artisans de paix.