LE MOT DU CURÉ Angelus du 30 janvier 2011, pape Benoit XVI (extraits) Un ancien ermite affirme : « Les Béatitudes sont des dons de Dieu, et nous devons rendre abondamment grâces pour elles et pour les récompenses qui en dérivent, c'est-à-dire le Royaume des Cieux dans le siècle à venir, la consolation ici-bas, la plénitude de tout bien et la miséricorde de la part de Dieu... une fois devenus des images du Christ sur la terre » (Pierre de Damas, in Philocalie, vol. 3, Turin 1985, p. 79). L'Évangile des Béatitudes s'explique par l'histoire même de l'Église, l'histoire de la sainteté chrétienne, parce que - comme l'écrit saint Paul - « ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre ce qui est fort ; ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l'on méprise, voilà ce que Dieu a choisi ; ce qui n'est pas, pour réduire à rien ce qui est » (1 Co 1, 27-28). C'est pourquoi l'Église ne craint pas la pauvreté, le mépris, la persécution dans une société souvent attirée par le bien-être matériel et par le pouvoir du monde. Saint Augustin nous rappelle qu'il « n'est pas utile de souffrir de ces maux », mais qu'il faut « les supporter pour le nom de Jésus, non seulement avec une âme sereine, mais aussi avec joie » (De sermone Domini in monte, I, 5, 13 : CCL 35, 13).