Après avoir vécu le Temps de Noël où nous avons contemplé le Seigneur Jésus dans la simple humanité de l’Enfant, l’Église nous invite à entrer peu à peu dans le Mystère. Par les nombreux actes de compassion et de miséricorde que le Christ accomplit, la kénose peu à peu se dévoile. Nous entrons dans la Foi au Dieu Sauveur et Rédempteur qui se révèle par la tendre attention qu’Il porte à chacun. Cette tendresse va se manifester par les guérisons visibles, miraculeuses, qui montrent tout le travail de pardon et de miséricorde que le Seigneur déploie pour sauver nos âmes de la maladie du péché.
Il est évident que cette action miséricordieuse de la Compassion Divine va entraîner pour nous une adhésion reconnaissante qui nous poussera à nous mettre au service du Seigneur dans son Église. C’est tout le sens de la guérison de la belle-mère de Simon. L’évangéliste nous fait saisir de manière synthétique, comme toujours chez Marc, tout le processus de compassion-guérison- reconnaissance-service. N’ayons pas peur d’entrer dans ce cheminement qui nous conduira nous aussi de la délivrance à une disponibilité dans la charité en passant par l’accueil du pardon et de la miséricorde, signes de la Volonté Divine de guérir notre âme en la délivrant de la mort éternelle et du péché, en raison de l’Amour que Dieu nous porte. Nous devons toujours nous reporter à cette réalité profonde : l’univers a été voulu et créé, Dieu a voulu notre existence pour nous aimer et que nous l’aimions en retour. Nous ne comprendrons jamais rien de l’Évangile si nous ne commençons pas par nous imprégner de cette réalité. La première volonté du Seigneur, lorsque l’Évangile entre dans notre vie, ce n’est pas de nous envoyer vers nos frères et leurs besoins. C’est en premier lieu ce que les maîtres spirituels appellent : l’union à Dieu. C’est de cette union que jaillira pour nous le besoin intense de nous tourner vers le monde pour lui annoncer la Bonne Nouvelle de l’Évangile et soulager les pauvres.