Le pape Benoît XVI nous a souvent rappelé que l’Église ne grandit pas par le prosélytisme, mais par l’adhésion. C’est le témoignage que nous proclamerons des merveilles que le Seigneur accomplit dans nos vies qui va entraîner cet élan de la part de ceux que nous aurons directement touché par cette annonce. Le lépreux que nous voyons se mettre à genoux devant Jésus pour le supplier reçoit du Seigneur cette directive du témoignage. Suivons-le dans ce qu’il vit au cours de cette rencontre.
Premièrement il est malade de la lèpre. Or, dans la Bible, cette terrible maladie est toujours signe ou symbole du péché qui vient blesser le cœur de l’homme et le séparer de cette union que Dieu veut et désire avec tout être humain. Il faut donc qu’il y ait cette reconnaissance primaire que nous avons besoin d’une guérison que seul le Christ Rédempteur peut nous donner. En se mettant à genoux et en suppliant Jésus, le lépreux nous montre le chemin de la rédemption : il n’y en a pas d’autre. Seuls le pardon et la miséricorde de Dieu peuvent nous donner le Salut. C’est par ce signe que le Seigneur a voulu dans son Église, la confession des péchés, que nous obtiendrons ce don gratuit de Dieu. Regardez la réponse intérieure de Jésus : Il est saisi de compassion. Dieu ne sait pas résister à une prière confiante. Le lépreux ne Lui dit pas : « est-ce que tu peux faire quelque chose ? » mais « si tu le veux tu peux me purifier ». Il est totalement dans la confiance et l’abandon à la volonté miséricordieuse du Seigneur. Le miracle peut jaillir. Car il s’agit toujours d’un miracle. La restauration de la santé physique de ce lépreux nous montre l’entière restauration de notre santé spirituelle. Elle est un signe de nous devons contempler et méditer pour faire grandir notre désir d’être guéri. Et de cette guérison va découler l’émerveillement de notre action de grâce.
Vient alors, par le commandement même de Jésus, le temps du témoignage. Il ne s’agit pas seulement de remercier Dieu, même si ce mouvement de notre cœur est évidemment indispensable. Il faut encore que nous en portions la proclamation devant nos frères afin qu’eux aussi aient ce désir d’adhérer au Seigneur pour en recevoir la grâce, la paix, la joie. C’est le premier devoir de charité que nous devons à nos frères humains : celui de leur annoncer le Salut.