Notre Dame du Rocher

XXVᵉ DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

XXVᵉ DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Qui est le plus grand ?
Une des caractéristiques de l'évangile de saint Marc réside dans ce que les exégètes ont appelé « le secret messianique ». Il ne s'agit pas d'une quelconque doctrine ésotérique qu'il nous faudrait décrypter, mais, comme nous le découvrons depuis quelques dimanches dans l'évangile, d'une condition de vie du disciple. Nul ne peut suivre le Christ et marcher à ses côtés sans accepter de communier à sa Passion et à sa résurrection.
De par nos propres chemins de vie spirituelle, nous savons ce qu'une telle expérience de communion a d'incommunicable. Qui n'a pas eu à taire son chemin de foi devant les siens, ses amis, ses camarades, tant il savait qu'il serait au mieux incompris et au pire, moqué ? Ceux qui ont à vivre dans une famille, dans une profession, une association, en étant seuls dans la foi le savent.
La tentation est grande de se réfugier dans une vie chrétienne dont la mesure ne serait prise que par les seules valeurs du monde : le pouvoir et l'autorité, la grandeur des choses et des personnes. Nous pouvons facilement penser que la validité de notre vie chrétienne dépend de ce que nous valons aux yeux des autres et non de ce que nous sommes. Aussi, est-ce à un examen de conscience qu'avec la délicatesse d'une question anodine le Christ nous invite : «de quoi discutiez-vous en chemin ? » Ce qui peut signifier : qu’est-ce qui vous tient à cœur ? Est-ce vraiment la Passion et la résurrection du Christ ? En nous donnant le signe d'un enfant, au statut social inexistant à son époque pour illustrer l'accueil et le service, Jésus nous rappelle que la vie chrétienne n'obéit pas à la logique du monde.
« Ce qu'il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages ; ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ce qui est d'origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n'est rien, voilà ce que Dieu a choisi pour détruire ce qui est quelque chose, afin que personne ne puisse s'enorgueillir devant Dieu. C'est grâce à Dieu, en effet, que vous êtes, dans le Christ Jésus, qui a été envoyé par lui pour être notre sagesse, pour être notre justice, notre sanctification, notre rédemption. » (1 Corinthiens 1,27-29)
Don Bruno
Publié le 20/09/2024