« Prenez garde, restez éveillés » 217 100 en France et 140 à Biarritz. Il s’agit du nombre de cambriolages recensé en 2023. Voilà des statistiques qui rejoignent notre évangile de ce dimanche. Mais Dieu serait-il un cambrioleur de nos vies, de nos âmes dont il faudrait se prémunir ? Beaucoup semble le penser à voir et entendre la référence chrétienne de la fête du 25 décembre de plus en plus refoulée sinon rejetée. Adieu Noël, bonjour les vacances d’hiver !
Non Dieu n’est pas un cambrioleur. Un cambrioleur vient prendre et non donner. Dieu nous donne son Fils pour le pardon des péchés et le salut du monde. Il ne faut donc pas veiller en mode défensif mais sur celui de l’espérance, comme la vigilance d’une femme enceinte à l’égard de son enfant à naître, celle de celui ou celle qui attend l’être aimé ou comme celle de l’enfant qui guette le jour des cadeaux ou du joueur qui attend le tirage du Loto.
A Noël, un enfant nous sera né, un fils nous sera donné. Un jour que nul ne connaît, Celui que nous attendons, le Christ ressuscité, viendra dans la gloire. C’est ainsi que durant la première semaine de l’Avent nous sommes invités à entrer dans la vigilance. À être des lanceurs d’alertes sur la venue du Fils de Dieu fait homme. Venue dans l’histoire que l’on commémore par les fêtes de la Nativité, venue attendue de la grâce en nos âmes, venue glorieuse de celui que nous aimons et en qui nous mettons notre Foi et que nous espérons.
Dans ses ouvrages théologiques, saint Thomas d’Aquin souligne que la vigilance est identique à la sollicitude et se rapporte à la Prudence dont elle est un élément. Veiller ne consiste donc pas à se barricader, mais à faire en sorte que tout soit prêt et adapté à la venue de celui qui vient. Cela suppose donc un élan du cœur, un discernement de la raison et un engagement de la volonté. Voilà un beau programme pour préparer Noël.