Chers frères et sœurs, Ce dimanche, nous fêtons le dimanche de Gaudete, le dimanche de la joie !
Les deux lectures et le psaume nous y invitent instamment.
Sophonie : « Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem ! »
Le Cantique d’Isaïe : « Jubilez, criez de joie, habitants de Sion, car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël ! »
Et enfin cette injonction de Saint Paul aux Philippiens : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. »
La liturgie nous invite aussi à vivre cette joie : si nous ne quittons pas tout à fait les ornements violets de la pénitence, il y a dans la couleur rose un soupçon de cette lumière éclatante que nous attendons pleinement dans la naissance de notre Sauveur.
Ce dimanche de la joie, c’est ainsi comme une halte sur notre chemin de l’Avent. Nous nous posons pour goûter, pour savourer dès aujourd’hui la joie de ce que nous visons : l’anniversaire de la venue de notre Seigneur à Bethléem, les grâces que sa venue provoque dans nos cœurs, et l’attente bienheureuse de son retour dans la gloire à la fin des temps.
Après ces deux premières semaines de l’Avent, nous pouvons être comme ces foules perdues de Juifs, ces publicains, ces gardes qui demandaient à Jean-Baptiste comment vivre cette attente messianique : « Que devons-nous faire ? » Dans son baptême, le précurseur les invitait, comme il m’invite aujourd’hui, à me tourner concrètement vers le Seigneur et à préparer mon cœur à sa venue. Cette préparation, c’est du réel, pas seulement du spirituel. C’est pour nous l’occasion de vivre des œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles comme une préparation joyeuse de notre cœur à la venue du Seigneur. Comme une ville qui se pare de couleurs en préparant la venue d’un bouclier de Brennus, si durement conquis.
Ainsi, nous qui avons reçu le baptême du Christ annoncé par Jean-Baptiste, nous goûtons mieux cette joie que le précurseur lui-même et ses contemporains ont pu vivre dans leur attente, car par son baptême, le Christ nous a déjà donné sa Victoire.
Avançons donc d’un cœur joyeux vers Noël en enfants de lumière !
Paroisse