En ce quatrième dimanche du Carême, appelé le dimanche « Laetare ! – Réjouis-toi ! », l’Église nous donne dans sa liturgie un avant-goût de la joie pascale en faisant entrevoir la fin du Carême. Le prêtre porte la couleur du rose, qui évoque l’aurore : de même que le ciel est rose juste avant que le soleil ne se lève, le rose liturgique nous rappelle que le soleil du Christ ressuscité de Pâques est proche. Dans les assemblées liturgiques où sont présents des catéchumènes, chez nous à l’église Saint-Martin, l’évangile de l’aveugle-né évoque l’illumination des baptisés par la foi et l’adoption filiale. Dans les autres clochers sera lu l’évangile du fils prodigue, où nous partageons avec le père de ce fils perdu la joie de la conversion. Toute cette joie éclatante de la liturgie ne doit jamais nous faire perdre de vue le but de notre Carême, la joie pascale et enfin la joie du ciel.
J’aimerais encore parler d’un autre motif de joie : le fait que les catéchumènes Brice, Ilhan et Julien, ne seront pas seulement illuminés dans la foi, mais aussi accueillis dans la grande famille de l’Église catholique. Avec émotion, les prêtres de la paroisse ont prié pour vous il y a quelques jours au tombeau de saint Pierre, le premier pape, à la basilique Saint-Pierre de Rome. Cette église bâtie sur la sépulture du chef des apôtres nous rappelle que l’Église tout entière se fonde sur cette foi millénaire qui nous dépasse infiniment. Il faut que nous prenions conscience que nous faisons partie d’une immense famille de Dieu qui englobe toutes les nations et cultures et traverse les siècles. Elle est bien plus grande que notre petite paroisse de Biarritz, aussi belle qu’elle soit !
C’est peut-être aussi pour nous un point de conversion : est-ce que, déjà au niveau local, j’ai conscience que je ne suis pas chrétien d’un seul clocher, aussi beau et rempli de souvenirs personnels et familiaux qu’il soit, mais d’un ensemble paroissial, de la paroisse de Biarritz ? Ai-je le souci pour cet ensemble ou est-ce que je ne m’occupe que des affaires de « mon clocher » ? Ai-je conscience que la paroisse de Biarritz n’est pas non plus une fin en soi, mais liée au diocèse de Bayonne et son évêque, et à travers son évêque à l’Église universelle et le pape François ?
Paroisse