Nous sommes dans une religion de l’Incarnation. Nous y pensons bien sûr à l’Annonciation ou à Noël lorsque le Verbe prend chair dans le sein de la Vierge Marie et vient naître à notre humanité. Le temps de la Résurrection est aussi celui de la conscience que Dieu s’est fait homme. C’est bien ce que le Christ Jésus veut faire comprendre à ses apôtres, et à travers eux à chacun d’entre nous, lorsqu’Il leur demande de Le regarder, de Le toucher, de manger avec Lui. C’est ce que nous sommes appelés à comprendre et à vivre à travers la liturgie de l’Église. A certaines époques, il y a eu une tentation d’intellectualisation. C’est une erreur : la liturgie comme le Christ passe par nos cinq sens pour venir toucher notre esprit, notre cœur, notre âme. Et c’est par ces mêmes sens que nous répondons au Seigneur. Retrouvons le sens des gestes ou des paroles, non seulement de la liturgie de l’Église, mais aussi des diverses dévotions populaires selon la recommandation instante du pape François.
Après s’être fait reconnaître, le Christ enseigne ses disciples. Il nous enseigne, nous invitant à relire les paroles qu’Il a dites et que nous retrouvons dans l’Évangile afin que nous comprenions la réalité de sa venue venant combattre la réalité de la mort éternelle et du péché, victoire révélée par la Résurrection d’entre les morts le troisième jour.
Et le Christ conclut : « A vous d’en être les témoins ». Comme nous en avons reçu l’annonce à travers deux mille ans de témoignages, nous continuons, maillons d’une chaine de foi et d’espérance, à annoncer ces merveilles que le Seigneur a accomplies pour nous comme signe et témoignage de sa miséricorde.