Nous sommes toujours dans le parcours catéchuménal que l’Église propose pour accompagner la montée vers le Baptême des futurs enfants de Dieu qui seront baptisés à Pâques. C’est ce qui explique l’insistance sur la Foi. Aujourd’hui, Jésus, après s’être dévoilé simplement comme le Messie avec la Samaritaine, comme la Lumière du monde avec l’aveugle de naissance, se présente dans ce qu’Il est : «Je suis la Résurrection et la Vie». Cette affirmation précède le fait miraculeux qui va venir soutenir la Foi : ce que nous appelons improprement la résurrection de Lazare. Car il s’agit en fait d’une ré-animation. Viendra un jour où Lazare, à la fin de son parcours terrestre mourra à nouveau pour ressusciter à la vie éternelle. C’est toute la puissance de Dieu qui se révèle devant Marthe, devant Marie-Madeleine, devant les disciples, tous déjà acquis. Mais c’est aussi devant les juifs de Jérusalem. Nous le comprenons alors : en ramenant Lazare à la vie terrestre, Jésus signe son arrêt de mort.
Jésus nous révèle aussi sa parfaite identité d’humanité avec nous. Devant le mystère de la mort, son humanité réagit humainement. Il pleure. Quelle espérance pour nous de nous savoir parfaitement compris par ce Dieu qui a voulu se faire si proche de nous en prenant notre nature humaine ! Quel émerveillement en ce temps austère de Passion que de découvrir la tendresse de Dieu !