Le mot du curé :
Nous continuons notre méditation eucharistique de l’Evangile du pain de vie dans le chapitre 6 de saint Jean. Le Seigneur est de plus en plus précis dans ce qu’il affirme de sa présence réelle, vivante, dans le pain de vie. Mais les objections des juifs se font aussi plus directes: « Nous connaissons bien son père et sa mère ». Ils ne veulent pas faire la démarche de la Foi. Il en est encore de même aujourd’hui. L’Eucharistie, source et sommet de toute vie chrétienne, reste une pierre d’achoppement pour de nombreuses personnes y compris chrétiennes, voire même catholiques.
Or, nous sommes confrontés à une réalité importante, sérieuse, joyeuse: celle de notre vie éternelle. Et le pain de vie, Jésus lui-même, est LE moyen que Dieu nous donne: « si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ».
Il est difficile de croire qu’un simple morceau de pain partagé puisse nous donner la vie éternelle comme nous l’assure le Seigneur. La suite du texte vient logiquement nous donner l’explication que nous attendons. Si nous trouvons dans le pain de vie la présence réelle de notre Seigneur, sa Chair et son Sang livrés pour la vie du monde, alors l’ensemble de ce que nous dit Jésus et de ce que développe l’Eglise depuis deux mille ans à propos de l’Eucharistie s’éclaire et nous éclaire. Il y a bien une réalité supérieure à un simple morceau de pain.
Notre première réaction est l’émerveillement devant la délicatesse de l’Intelligence divine. Après la folie de la Croix, il y a celle de l’Eucharistie. Lorsque Jésus nous dit que sa Chair est donnée pour la vie du monde, il y a d’abord le don total de lui-même sur la Croix. Mais nous pouvons penser aussi à ce don qu’il fait de sa Chair eucharistique déposée entre les mains humaines si peu dignes de la grandeur qu’elles reçoivent. Oui, Tantum ergo sacramentum, et donc veneremur cernui !