Dans son épitre, saint Jacques est d’une actualité brûlante. Les images provocantes que nous livrent les journalistes sur les drames humains de ces milliers de migrants nous interpellent. Nous avons le droit de penser qu’il pourrait être bon de trouver d’autres solutions que de favoriser ces arrivées massives. Nous avons le droit de penser qu’il est scandaleux qu’aucun pays du Golfe n’ouvre ses frontières pour leurs frères de race ou coreligionnaires. Cela fait, nous pouvons nous enfoncer dans notre confort.
Et saint Jacques sera là pour nous réveiller. Car s’il y a des solutions politiques à mettre en place, il y a aussi l’urgence de permettre à ces hommes et ces femmes arrivés à nos portes de survivre dans un premier temps, puis de retrouver une vie digne. Certains d’entre vous ont déjà commencé à accueillir des familles chrétiennes ayant tout quitté pour le Nom du Christ. Le presbytère de Saint-Martin va également en accueillir. Nous aurons besoin de vous.
En lien avec la mairie de Biarritz, avec ceux et celles d’entre vous qui ont déjà proposés de mettre à disposition des logements, nous allons élargir cet accueil. Il se fera dans le cadre et les structures mises en place par l’Etat, sous la direction du préfet et en lien avec les services concernés de la mairie. Car accueillir ne s’improvise pas : il ne s’agit pas seulement de donner une clef, mais d’organiser tout le redémarrage d’une vie. Il y faut des compétences, il y faut du cœur.
Comme l’écrivait le Pape Benoît XVI dans son encyclique Dieu est amour : « La charité chrétienne est avant tout simplement la réponse à ce qui, dans une situation déterminée, constitue la nécessité immédiate » (n. 31).