Le mot du curé :
Nous sommes quelquefois étonnés, pour ne pas dire scandalisés, par certaines attitudes dans l’Église. Qu’il s’agisse des catholiques entre eux, voire des prêtres ou des évêques, les ambitions humaines peuvent prendre le pas sur les enseignements évangéliques et l’esprit des Béatitudes. Le Pape François, avec plus de publicité peut-être, comme ses prédécesseurs, cherche d’ailleurs à y mettre bon ordre.
La péricope d’aujourd’hui nous montre que cette attitude malheureuse n’est pas nouvelle. Ce n’est pas une excuse, simplement une constatation ! Et saint Jacques est encore plus concret pour dénoncer le mal qui pouvait régner dans les communautés à qui il destinait son épître. Nous voudrions la paix dans le monde et nous avons raison. Commençons par la faire régner en nous, dans la beauté de notre relation reconstruite avec Dieu. Comment ?
Le Seigneur donne à ses disciples les plus proches un enseignement sur ce qu’il y a de plus élevé : la Rédemption , le Salut du monde. Mais l’humanité pécheresse est plus forte dans le cœur de ceux-ci. Alors, sûrement avec beaucoup de douceur, le Christ s’assoit et les rassemble. Ce geste de s’asseoir est important : il donne une force particulière à l’enseignement que le Maître va délivrer.
Le Christ revient une fois encore sur cet esprit d’enfance qui doit caractériser le disciple. Il ne s’agit pas d’infantilisme, nous le savons bien. Mais d’innocence, de gratuité et de confiance. La pureté du cœur de l’enfant : omnia munda mundis Heureux les purs nous dira le Seigneur dans les Béatitudes. Retrouver cet esprit n’est possible qu’en nous tournant résolument vers Dieu. Notre âme salie par le péché ne peut que désirer entrer dans ce grand projet de la Miséricorde du Père. Le Pape François annonce une Année Jubilaire de la Miséricorde : avant de penser à tous ceux qui, selon nous en ont bien besoin, tournons-nous avec reconnaissance vers Dieu et profitons des trésors de pardon que Sa Miséricorde veut nous accorder.
Nous sommes appelés à un idéal de sainteté qui nous dépasse infiniment : le premier signe que nous entrons dans cette enfance spirituelle est que nous le reconnaissions, comme le publicain qui monte au Temple prier humblement le Seigneur. Que la Vierge Marie que nous allons prier à Lourdes, que nous allons fêter durant le Mois du Rosaire en octobre, que la « petite Thérèse » de Lisieux nous soutiennent dans cette volonté de nous tourner vers le Père.