La fin de l’année liturgique pousse l’Église à nous faire entrer dans cette réalité de la domination universelle du Christ, Roi de l’Univers. Il est une première réalité. Le Seigneur est tout puissant, Maître de cette création qu’Il a voulu, son intelligence et sa sagesse ayant présidées à la mise en place des lois qui régissent l’univers. Que nous le voulions ou non, que nous le croyons ou non, nous sommes dans la main de Dieu pour notre être et notre existence. Tout être vivant trouve sa vie en Dieu, la reçoit de Lui. Déjà en ce sens, il y a une royauté divine dont nous pouvons déjà discerner la ligne conductrice : comme le rappelle le Livre de la Sagesse (13,1-9), “A travers la grandeur et la beauté des créatures on peut contempler par analogie leur Auteur … ce qui s’offre à leurs yeux est si beau !“. Cette beauté gratuite montre combien le Créateur a voulu mettre son cœur pour préparer l’écrin dans lequel viendra s’épanouir l’objet de son amour : “Tu es mon fils bien-aimé, en toi j’ai mis toutes mes complaisances “ Cette première réalité de royauté entraîne la seconde, celle que l’on pourrait appeler la royauté sociale du Christ. A notre époque, elle est souvent refusée ou décriée car elle gène un certain concept de tolérance mal comprise. Oui, le Christ est Roi de l’Univers. Oui, Il est le Roi de toute vie humaine puisqu’Il en est l’origine et la fin, le but. Il est donc Celui qui va donner le chemin pour tout être humain qui veut rejoindre le bonheur. Et pour cela, Il doit régner dans nos cœurs.
La simple contemplation de l’état du monde aujourd’hui, nous fait comprendre la nécessité urgente de ce règne. C’est un appel à une conversion car ce règne ne s’impose pas mais se propose. Que nous soyons ouverts à cette proposition et tout changera : notre monde et le monde. Contemplons le Christ sur son trône : la Croix. Et nous aurons le chemin que nous devons prendre.