Le Mot du Curé Quel contraste entre l’angoissante tristesse de notre société et l’espérance joyeuse que le Seigneur nous appelle à vivre ! Nous célébrons un Dieu entré dans le monde pour vaincre le mal et la mort éternelle, alors que le monde commémore la victoire du mal et de la mort. Je ne sais si la conception de Dieu des journalistes de Charlie Hebdo leur apporte consolation, paix et joie. Je le leur souhaite, mais ils n’en reflètent guère les effets dans leurs écrits. Nous nous tournons vers un Enfant qui est toute promesse : en Lui nous savons qu’il y a le Crucifié du Vendredi Saint mais aussi le Ressuscité du matin de Pâques. En ce dimanche où nous célébrons le Baptême du Seigneur par Jean, nous accueillons dans l’Esprit Saint, la première révélation de la Miséricorde du Père qui sera rendue active par son Fils bien aimé le Christ Seigneur. C’est le propre de l’Évangile en quelque passage que nous choisissions de nous inviter à entrer dans ce chemin de l’Amour que nous ne trouvons dans aucune autre démarche religieuse. En effet, aucun texte spirituel ou philosophique ne nous présente un Dieu s’adressant à l’homme et lui disant : « Toi, tu es mon fils bien aimé ; en toi je trouve ma joie ». Où trouver ailleurs que dans le christianisme, que dans le Dieu de Jésus Christ, une telle affirmation ? Oui, notre Dieu est un Dieu vivant dont chacune des théophanies est un cri révélant la seule faiblesse de Dieu : son amour pour nous ! Sa Miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent : saint est son Nom !