Il y a deux manières d’aborder l’ Évangile et le passage que nous lisons aujourd’hui peut nous aider à le comprendre. Au premier abord, nous avons l’habitude d’accueillir dans la foi ces textes comme étant la Parole de Dieu et nous les tenons pour vrais car les savons inspirés par l’Esprit Saint. Il en est de même pour toute la Bible et c’est la raison pour laquelle l’Église nous fait dire au terme des passages lus dans la Liturgie : « Parole du Seigneur ».
Mais le passage d’aujourd’hui nous invite également à un regard plus intellectuel et scientifique d’historien. Saint Luc nous dit combien il a voulu se faire préciser exactement les actes et les paroles du Seigneur auprès des témoins directs. Cette critique historique nous amène à vérifier ce qui est vérifiable par les diverses sciences qui peuvent nous aider à certifier ces points : l’archéologie, la paléographie, l’étude des textes contemporains… Cette vérification historique ne va pas contre la foi, mais bien au contraire, elle la soutient. Comme la philosophie est servante de la théologie, l’intelligence se met au service de la foi. L’une ne peut pas contraindre l’autre. C’est la raison pour laquelle l’Église développe et suit attentivement toute la recherche historique afin de nous aider à asseoir notre foi. A chacun, membre de cette Église et selon ses capacités, à approfondir les connaissances intellectuelles, théologiques et spirituelles qui lui permettront de grandir dans la connaissance de Dieu pour mieux L’aimer. En effet, n’oublions jamais que si le Seigneur nous a créés à son image et à sa ressemblance, c’est d’abord en vue de Le connaitre et de L’aimer, Lui en premier lieu.