En ce quatrième Dimanche de Pâques dit du Bon Pasteur, l’Église nous invite traditionnellement à intensifier notre prière pour les vocations sacerdotales dont la vie ecclésiale et le monde ont besoin. Prier pour que de jeunes hommes ayant entendu l’Appel du Seigneur s’engagent à recevoir le Sacerdoce du Christ pour se mettre au service du Salut des âmes. Car c’est bien là la particularité de cette vocation : elle est tournée vers l’éternité. Avant toute chose, le prêtre est celui qui donne Dieu aux hommes, pour que les hommes aillent vers Dieu. Mais cette mission, il ne se l’arroge pas de lui-même, il la reçoit de l’Église. De même, il ne décide pas des moyens, il les reçoit de l’Église. C’est sans doute ce qui doit le plus marquer une vie sacerdotale. Tendre vers cette humilité du vitrail qui laisse passer la lumière ; ou bien, comme Jean-Baptiste, diminuer aux yeux des hommes pour laisser transparaître le Christ. Comme tout chrétien, mais de manière plus nécessaire encore, le prêtre est celui qui reçoit pour transmettre : il annonce au nom de l’Église qui le missionne et l’envoie. Il est le signe vivant du Christ présent dans le monde pour rappeler à tous l’éternité de l’homme. Il est donc signe de contradiction puisqu’il vient proclamer la réalité du monde spirituel et sa primauté sur le monde matériel. Son célibat, son mode de vie, voire son vêtement, sont autant de rappels d’une ouverture du cœur à Dieu donnant un sens à toute vie en lui faisant découvrir un Dieu qui l’aime et qui s’est livré pour elle.