Après quelques dimanches où le choix des textes a pu nous paraître un peu sévère, nous sommes aujourd’hui repris dans le flot de la tendresse miséricordieuse du Seigneur. Une première chose me parait importante à souligner : contrairement au monde actuel dans lequel nous sommes souvent des numéros, pour le Seigneur nous sommes uniques. Pas seulement lorsque nous nous égarons selon les exemples qui nous sont donnés aujourd’hui ! C’est parce que nous sommes uniques à ses yeux que le Seigneur part à notre recherche. N’inversons pas les choses ! Chacune des cent brebis est une perle merveilleuse que le Seigneur aime. Et lorsque l’une d’entre elles s’égare, Il s’en émeut et laissant tout, Il s’épuise pour la retrouver. Il y a donc une valeur infinie qui ne vient ni de nos qualités, ni de nos mérites, mais bien de l’amour que Dieu nous porte. Repartant de la Création jusqu’à notre vie d’aujourd’hui, nous pouvons retracer ce long chemin qui passe par la Croix et qui va du cœur de Dieu vers le nôtre. L’échange éternel entre le Père et le Fils dans l’Esprit Saint nous est proposé et tout l’Évangile est le récit de cette proposition.
A notre tour d’accepter d’entrer dans ce grand courant qui nous procurera le vrai bonheur. Mais nous le savons bien, notre faiblesse humaine touchée par le péché originel nous fait croire à la possibilité d’un bonheur factice basé uniquement sur les plaisirs matériels. Sans tomber dans les excès de l’enfant prodigue, il nous arrive nous aussi de nous égarer comme la brebis : comme il est réconfortant de savoir que toute l’énergie de Dieu se mettra au service de notre retour vers Lui. Dans une prière fervente, demandons au Seigneur, nous qui sommes aujourd’hui dans la bergerie, de toujours Le suivre lorsqu’Il viendra nous chercher quand nous nous égarons.