Ne radicalisons pas l’Évangile pour prétexter une impossibilité à Le vivre. Si certains parmi nous sont appelés à un détachement absolu des biens de ce monde, l’immense majorité que nous sommes doit entrer dans une logique évangélique d’une gestion chrétienne des biens de ce monde. Cela implique évidemment une dimension caritative que nul ne doit oublier. Ce qui est reproché à l’homme riche de l’Évangile n’est pas tant l’utilisation de ses biens pour un plaisir matériel immédiat, que l’oubli voire l’effacement complet de la détresse de son frère Lazare. Nous serons jugés sur l’amour. Il nous faut donc puiser à la Source comme nous y invite saint Paul dans l’épître à Timothée. L’acte de Foi au Christ Jésus qu’il fait poser à son disciple va nécessairement entraîner celui-ci à un amour plus grand pour Dieu qui se concrétisera par l’imprégnation de la Charité Divine dans toutes les dimensions de sa vie quotidienne.
Ce que le Seigneur veut nous faire comprendre, c’est la nécessaire dimension charitable et fraternelle de notre vie. Nous avons tous des richesses à partager. Et s’il ne s’agit pas toujours d’argent, le savoir, le temps, ou d’autres potentialités peuvent être l’occasion de donner un peu de nous-mêmes à celui qui en a besoin. A nous, comme nous y incitait le Christ Jésus dans l’Évangile de dimanche dernier, de savoir gérer notre vie pour que nos richesses partagées deviennent un trésor dans les cieux.
Voyez, il ne s’agit pas tant de craindre l’enfer que de choisir l’amour : c’est simple ! Il y faut seulement un acte de volonté ! Tout le reste nous est fourni par le Seigneur, il suffit de Lui demander. Que notre prière soit imprégnée de notre désir de charité et le Seigneur comblera notre demande !