La remarque du Seigneur concernant les neuf absents ne doit pas nous masquer leur confiance : avant même d’être guéris, ils partent rencontrer les prêtres selon le commandement du Christ. Il y donc un acte de foi de leur part ! Ce que le Seigneur regrette, c’est l’absence d’action de grâce de la part de ces neuf juifs. Pourquoi ne sont ils pas revenus immédiatement ? Sans doute pour obéir aux préceptes religieux qui demandaient que le prêtre au temple soit le premier contacté pour authentifier la guérison. Celui qui revient voir le Seigneur n’est pas tenu par ces règles religieuses : il est samaritain. Son action de grâce n’est entravée par rien ; il peut céder sans scrupule à l’élan de reconnaissance de son cœur. Que devons nous en retenir ? Que les règles religieuses sont sans importance ? Que nous n’avons pas à les observer ? Certainement pas ! Elles ont leur place nécessaire dans la vie religieuse quotidienne car elles nous aident et nous guident pour conserver un esprit religieux et de prière. Même si ces préceptes sont issus de l’expérience humaine de ceux qui les ont édictés, il n’en reste pas moins que nous devons les accueillir avec révérence et confiance pour grandir dans la relation avec Dieu. C’est tout le travail de l’Église de nous annoncer la Bonne Nouvelle du Salut et de nous donner les moyens d’y parvenir.
Mais notre conscience doit savoir s’en affranchir car, comme le dit le Seigneur, le sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat. Le Christ ne rejette pas les règles du sabbat. Mais Il nous invite à savoir nous affranchir des règles d’inspiration humaine pour céder à l’élan de la Charité.