Tous ces dimanches, le thème général que l’ Église nous invite à méditer est particulièrement celui de la prière. Aujourd’hui, c’est l’attitude fondamentale du priant qui nous est proposée. Pour simplifier, nous pouvons dire que pour une prière agréable à Dieu, il faut une attitude d’humilité et de pauvreté spirituelle. Qu’il s’agisse du pharisien ou du publicain, nous pouvons penser qu’ils ont tous les deux des moyens matériels semblables. Il ne s’agit donc pas d’une pauvreté matérielle. Simplement , l’un se présente devant Dieu comme étant acteur et responsable de sa propre justice devant Dieu et devant les hommes : le pharisien n’a pas besoin de Dieu, il est juste par lui-même et n’imagine même pas l’obstacle d’un péché qui pourrait offenser Dieu. Le publicain, nous donne un tout autre exemple. Qui sait s’il ne pratique pas les mêmes œuvres de miséricorde que le pharisien ? Et pourtant, son seul souci est bien de se présenter nu devant Dieu car il se sait faible et pécheur.
Cette attitude pure pourra entrainer une réelle action de grâce comme celle de saint Paul dans la Lettre à Timothée que nous avons reçu comme deuxième lecture. A première vue, Paul nous semble dans l’attitude du pharisien. Mais si nous lisons bien, nous voyons que Paul, s’il est fier de ce qu’il a accompli dans sa vie terrestre, reste conscient qu’il a tout reçu de Dieu pour le donner aux hommes. Et en cela qu’il est plus proche du publicain que du pharisien.
L’Année de la Miséricorde proclamée par le pape François, nous invite à cette joie profonde : nous avons tout reçu de Dieu, nous avons tout donné en son nom.