Permettez-moi, pour une fois de ne pas m’adresser à vous, paroissiens, mais à mes frères prêtres.
Nous sommes un peu plus de 250 prêtres dans le diocèse, et un peu moins de 200 en activité.
Soixante ont exprimé par voie de presse un sentiment violent vis à vis de notre évêque et de son gouvernement.
Chers frères prêtres, vous nous avez fait entendre votre souffrance et d’une certaine manière je peux la comprendre. En 25 ans de sacerdoce, ayant servi cinq évêques et trois supérieurs généraux de ma communauté, il y a eu aussi des moments où, comme vous, je me suis senti déstabilisé, ne comprenant pas les directives ou les orientations prises par ceux à qui j’avais promis obéissance. C’est pourquoi je veux vous assurer de ma prière et de ma compassion fraternelle face à cette souffrance.
Mais on ne peut en rester là. Les plus hautes autorités de l’Église vers lesquelles vous vous êtes tournés vous invitent paternellement à entrer dans un dialogue. Vous semblez exprimer une difficulté à le vivre avec notre évêque. Il y a d’autres instances que l’Église demande de mettre en place, et qui existent dans notre diocèse : par exemple, le Conseil Presbytéral dont nous sommes en train de renouveler les membres. Soyons audacieux dans nos choix ! Et puis, pourquoi pas ? Rencontrons-nous. Ouvrons ensemble les dossiers qui vous font souffrir ou suscitent votre incompréhension. Allons à la rencontre les uns des autres ; nous ne savons pas qui vous êtes, (et seulement que vous seriez soixante) et sûrement nous devons nous croiser. Oui, rencontrons-nous : que de la discussion dans la prière et sous le regard de l’Esprit-Saint jaillisse la Lumière.
Bon Avent à Tous.