Le mot du Curé : Nous pouvons retenir deux enseignements des textes que l’Église propose à notre méditation.
En premier lieu, le Seigneur se place Lui-même dans la droite ligne de l’Ancien Testament, nous montrant par là combien cette première partie de la Bible a été écrite en fonction de Lui et pour annoncer sa venue, et non pas le contraire. Trop souvent j’entends dire que le Seigneur fait telle ou telle chose parce que c’est dit dans l’Ancien Testament. C’est une erreur profonde et dangereuse. Tous ces textes ont été écrits dans l’inspiration et sous la motion de l’Esprit-Saint pour préparer et annoncer le Messie. C’est donc bien parce que Jésus accomplit tel ou tel acte que le prophète peut en parler à son époque pour l’annoncer dans un avenir dont il ne connait pas l’échéance. Sauf un seul, et c’est bien pourquoi Jésus nous dit que Jean-Baptiste est le plus grand parmi ceux qui sont nés d’une femme : lui seul sait que la venue du Messie qu’il annonce est pour une réalisation immédiate.
Le deuxième enseignement vient nous aider dans notre vie de foi quotidienne. Nous connaissons tous des périodes intenses durant lesquelles nous ressentons la présence et l’action divine dans notre vie. Tous à un moment ou à un autre, nous avons vécu des moments de prière qui nous ont portés de manière forte et durant lesquelles notre foi était solide comme un roc : comme Jean le Baptiste. Et comme aujourd’hui, il y a ces moments de doute où nous nous tournons vers le Seigneur comme Jean-Baptiste vers Jésus pour Lui demander : « Es-tu celui qui doit venir ? » Oui, Jean-Baptiste comme tous les saints a connu ces moments de doute ! Pourquoi serions-nous épargnés ?