« D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. » Le Seigneur nous invite directement à un regard de Foi. Si le monde ne peut pas Le connaître, s’il ne Le verra plus, c’est tout simplement parce qu’il ne croit pas. Nous avons à nous laisser habiter par l’Esprit de Vérité que le Seigneur promet de nous faire donner par le Père. En méditant cette péricope, il faut commencer par répondre sincèrement à la première parole de Jésus : « Si vous m’aimez,...» car de cette réponse va dépendre toute notre attitude et la réponse de Dieu. Si nous aimons le Seigneur alors nous allons chercher à rester fidèle à ses commandements que nous recevons de sa Parole et par son Église. Et nous constaterons rapidement notre incapacité, malgré l’intensité de notre désir, à obéir à la volonté du Seigneur. D’où l’ouverture de notre cœur, la disponibilité de notre âme pour recevoir l’Esprit Saint, l’Esprit de Vérité et de Force que Jésus nous promet pour ne pas nous laisser orphelins. C’est donc à la base, une question de Foi : est-ce que je crois que Dieu m’aime ; si oui, est-ce que je cherche à L’aimer de tout mon cœur, de toute ma force et de tout mon esprit ?
Alors, nous verrons le Seigneur car Il se manifestera à nous. Et nous serons dans une attitude d’émerveillement car nous comprendrons enfin que nous sommes invités à vivre en Jésus comme Lui est dans le Père. Ce n’est pas rien. Nous ne sommes pas invités à une vague religiosité mais bien à entrer dans le cycle intra-trinitaire de l’Amour des trois personnes divines. Oui ! c’est vraiment le projet de Dieu pour nous : lorsque Jésus nous invite à nous aimer les uns les autres comme Lui nous aime, cette invitation doit nous émerveiller. Jésus nous invite à aimer comme Dieu aime, et Il nous en donne le moyen en nous envoyant l’Esprit Saint.
Nous avons donc simplement à nous laisser porter par l’Amour de Dieu dans une confiance absolue. Attention, il ne s’agit pas d’une confiance aveugle qui existerait sans véritable argumentation, mais bien de la confiance de celui qui a vu et qui, parce qu’il a vu, a cru comme Jean au matin de Pâques devant le tombeau vide et le linceul affaissé. Oui, tout repose sur l’éclatante victoire de la Résurrection : elle est pour nous le signe de la puissance divine et donc de la confiance que nous pouvons lui accorder.