Quelle splendeur que ce texte de l’Évangile de Jean nous racontant la guérison de l’aveugle de naissance ! Au delà du récit historique, il y a toute cette catéchèse sur la Foi, cette Lumière que l’Esprit Saint installe en nous lorsque nous manifestons le désir de la recevoir. Oui, comme l’aveugle de naissance avait au fond de lui-même un désir profond de voir, il doit y avoir dans notre âme un désir profond de connaître et voir Dieu ! Alors, le Seigneur répondra à notre attente. Par la salive et la boue que le Christ utilise, le Seigneur nous fait comprendre deux choses :
En premier lieu, tous les Pères de l’Église, dès les premiers siècles, y voient une allusion claire aux sacrements. En effet, par un signe visible comprenant geste, parole et matière, une réalité invisible nous est donnée : un baptême demande l’eau versée et les paroles de celui qui baptise pour donner la vie divine en effaçant la tâche péché originel.
Mais la poussière et la salive sont aussi le rappel de la matière originelle que Dieu utilisa pour notre création. C’est donc dans notre humanité la plus ordinaire que viendra s’exprimer l’extraordinaire de l’action divine par la grâce et le travail de l’Esprit Saint.
Prenons le temps de réfléchir et de méditer sur notre Foi. Nous regrettons souvent qu’elle ne soit pas plus grand, mais le désirons-nous vraiment ? N’avons-nous pas peur d’un engagement plus grande de notre part, dont nous ne serions pas complètement les maîtres et dont nous ne saurions pas exactement où il pourrait nous entraîner ?