L’apostrophe de saint Paul qui débute la deuxième lecture de ce dimanche vient en résonance du texte de l’Exode où Dieu se dévoile comme tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité. C’est la rencontre de Moïse ou de Paul avec le Dieu d’amour et de paix qui va déterminer leur conduite nouvelle, leur désir de perfection, leur volonté de suivre le Chemin, le Christ. Car Moïse, en se conformant à la Loi Divine exprimée dans les Dix Commandements, suit le Christ comme tous les Apôtres, Paul et tous les disciples, comme chacun d’entre nous. Les uns comme les autres sommes dans l’espérance d’une Terre Promise. Pour Moïse, de manière immédiate, la terre d’Israël et ensuite, pour lui comme pour nous, la place que le Seigneur nous a préparée et pour laquelle Il viendra nous chercher. Nous trouvons le résumé de cette annonce dans la péricope évangélique d’aujourd’hui. Devant Nicodème et ses disciples, le Seigneur nous redit l’essentiel : l’amour de Dieu pour chacun d’entre nous ; sa volonté de nous sauver ; la nécessité de répondre à cette volonté par la Foi au nom du Fils unique de Dieu. C’est le fondement de la joie et de la paix de saint Paul. Il s’agit donc pour nous de suivre ce même chemin qui nous est proposé par Dieu : entrer dans ce mouvement qu’est l’amour du Père pour le Fils dans l’Esprit Saint. Et cela, en le manifestant de la manière la plus concrète qui soit : dans l’amour de notre prochain, lui-même inspiré de l’amour pour nous-même : ce bien de la Vie Eternelle que nous voulons pour nous, nous le voulons pour autrui.