Une confusion se fait souvent jour dans les esprits à propos de notre belle fête de la Pentecôte. Certains imaginent une nouvelle effusion de l’Esprit Saint chaque année. La Liturgie au contraire, nous fait sortir du temps pour nous faire vivre de manière particulière l’événement célébré : la Nativité, la Résurrection qui ne sont pas répétées mais pour lesquelles nous disposons notre cœur et notre âme à la réception de la grâce vécue dans ces célébrations. Pour la Pentecôte, il en est de même : dans la suite et la logique de l’événement vécu il y a environ deux mille ans par les disciples, nous disposons tout notre être à s’ouvrir de manière plus grande à l’Esprit Saint qui nous a été donné. Il n’y a pas un don nouveau de la part de Dieu mais une disponibilité plus grande de nous-même. C’est la raison pour laquelle l’Église nous propose de préparer cette fête par une neuvaine particulière.
Mais en définitive que se passe-t-il à la Pentecôte ? Nous savons que l’Église est née à la Croix, ce qui nous est signifié par le coup de lance du soldat romain dans le Sacré-Cœur de Jésus et dont il jaillira de l’eau et du sang : le Baptême et l’Eucharistie. La Pentecôte est le moment où commence l’élan d’évangélisation sous la motion de l’Esprit Saint. Comme les apôtres et les disciples, nous avons reçu le jour de notre confirmation, la force de l’Esprit Saint de témoigner de notre Foi. A chaque Pentecôte, nous renouvelons et revivifions ce don, en nous mettant d’une manière nouvelle à la disposition de l’Esprit Saint. Cette année encore, ouvrons grandes les portes de notre vie ; redisons au Seigneur notre désir de nous laisser envahir par son Esprit, de nous abandonner à sa sainte Providence, de déposer notre volonté dans sa Volonté afin d’entrer dans un élan généreux d’annonce de l’Évangile. C’est tout ce à quoi nous invite la Nouvelle Évangélisation : encore une fois, nous voyons que le Christ et l’Église, c’est tout un comme le disait bellement Jeanne d’Arc.