Le Seigneur cherche notre bien. Il met tout en œuvre pour y concourir. C’est la raison pour laquelle, dans la communion des saints, Il nous rend acteurs du bien de chacun par chacun. La correction fraternelle va dans ce sens. Elle n’est pas facile à vivre car elle demande une réelle humilité des deux parties. C’est bien pour cela que le Seigneur comme saint Paul reprennent le Livre du Lévitique pour nous rappeler d’aimer notre prochain comme nous-même. Nous sommes dans un échange qui permet à chacun de donner et de recevoir dans une charité mutuelle afin de grandir tous dans la communion fraternelle. Cela demande beaucoup de délicatesse. Nous sommes aujourd’hui confrontés à la mode de la transparence. Sous le prétexte fallacieux “d’être en vérité“, on se croit le droit d’asséner de puissantes méchancetés sans aucune charité. Ce n’est certainement pas la vision du Seigneur pour la correction fraternelle. Souvenons-nous de sa délicatesse face à la femme adultère ou à la Samaritaine. Quelle fermeté dans la vérité énoncée ! Quelle délicatesse dans la charité ! C’est donc dans une communion réelle, enracinée dans une prière commune que nous allons grandir dans la Foi. Souvent, nous entendons des personnes nous dire qu’elles n’ont pas besoin d’en retrouver d’autres pour prier ; qu’elles sont bien mieux toutes seules. C’est en partie vrai, puisque le Seigneur nous invite à le faire, par exemple, dans l’évangile de saint Matthieu au chapitre 6. Mais nous ne sommes pas qu’un individu. Nous sommes une personne, c’est-à-dire un être social, un être en relation. C’est ce qui nous vaut l’invitation d’aujourd’hui à nous réunir pour prier. Recevons cet appel avec ferveur en ayant conscience que notre prière commune fera évoluer nos relations communes : une prière fraternelle entraînera des relations fraternelles.