Une fois de plus, le Seigneur nous renvoie à nous-mêmes : impossible de fuir nos responsabilités ! Nos propres attitudes vont déterminer celles de Dieu. Toute la parabole d’aujourd’hui nous parle de miséricorde et elle commence par la dimension infinie de celle de Dieu. Nous n’avons aucune inquiétude à avoir à ce sujet. Quelque soit notre offense vis à vis du Seigneur, notre repentir sincère touchera le cœur de Dieu et entraînera l’exercice de la miséricorde divine par son pardon. Mais, car il y a toujours un mais, cette attitude divine est conditionnée par la notre. Dieu nous demande que notre cœur soit aussi grand que le sien. Est-ce vraiment possible ? Nous savons bien que non ! Il nous faut donc nous tourner vers Lui afin de Lui demander la capacité de pouvoir pardonner à son image. Peu importe la traduction des nombres utilisée par le Christ pourrait nous indiquer combien de fois pardonner. Il s’agit pour nous de comprendre la nécessité du recours à Dieu pour arriver à appliquer ce qu’Il nous demande.
Il nous faut donc avoir un vrai désir de pardonner. Attention, il n’est pas question d’oubli ! Ce qui a été commis reste bien présent dans notre mémoire, mais nous voulons faire la vraie démarche du pardon, comme Dieu, en effaçant la faute morale. En règle générale, même lorsque cela semble à notre portée, il vaut mieux demander au Seigneur la grâce d’un pardon total et sincère. Et bien sûr, lorsque les faits que nous pouvons reprocher de manière légitime à notre prochain sont trop graves, il est alors évident que nous devons recourir au Seigneur. L’attitude du disciple est donc de supplier afin d’être capable de pardonner un jour, d’en avoir le vrai désir dans le cœur même si nous sommes dans l’impossibilité d’accomplir le geste du pardon de manière immédiate.C’est souvent le pas le plus difficile à franchir : Sachons le demander à Dieu.