C’est bien à un banquet que le Seigneur compare le Royaume des Cieux qu’il s’agisse de la prophétie d’Isaïe ou de la parabole de ce dimanche. La traduction exacte que nous devrions utiliser pour la phrase : « heureux les invités au repas du Seigneur » est : « heureux les invités aux festin des noces de l’Agneau ». Cela nous permettrait de mieux comprendre que lorsque nous disons cette phrase, nous ne faisons pas référence à la communion eucharistique que nous allons faire, mais bien à notre place dans la Vie Eternelle. Il est bien dommage que les services compétents à Rome n’arrivent pas à se faire entendre pour rétablir la vérité théologique en Liturgie.
Qui sont les invités de la Noce ? Les premiers sont vraisemblablement les auditeurs mêmes de Jésus. Mais pas seulement eux ! Depuis notre baptême, il nous est arrivé bien souvent de nous mettre dans la même situation que les grands prêtres ou les pharisiens, nous écartant de l’appel du Seigneur pour prendre des chemins qui ne nous conduisent pas vers le but choisi par Dieu, mais vers des buts illusoires et éphémères qui ne peuvent nous satisfaire, ou alors superficiellement. Le Seigneur élargit son invitation comme Il écarte les bras sur la Croix. L’universalité de son appel ne veut pas dire pour autant que tous seront élus. Accepter l’invitation, c’est reconnaître un appel à la conversion, à la sanctification personnelle. Et pour cela, l’humilité de nous reconnaître dépendant du Seigneur, de sa miséricorde, de son pardon. Le convive qui est jeté dehors ne l’est pas à cause de l’absence de vêtement de noce, mais bien en raison de son silence qui marque son refus d’être renouvelé par la grâce dans l’amour éternel.