Il est bien évident que nous n’aimerions pas être à la place des scribes et des pharisiens tels que le Seigneur les décrit aujourd’hui. Mais faisons attention de bien comprendre cette mercuriale. Car le Seigneur s’adresse à tous et donc à chacun d’entre nous. Ce ne sont pas les signes extérieurs ou les rites qui sont mis en cause, mais bien leur lien avec la réalité intérieure. Notre Dieu est un Dieu Vivant ! Il nous invite donc à une relation vivante qui sera extériorisée par des signes mais qui doit en priorité se vivre intérieurement. Notre vie spirituelle s’appuie sur les rites que nous propose et nous transmet l’Église. Ils doivent avoir du sens. Et c’est le reproche que fait le Seigneur aux pharisiens. Et nous devons l’entendre car nous avons le même risque, car il est universel, de nous habituer à des pratiques pieuses, tout à fait honorables mais qui peuvent peu à peu se vider de leur sens. Comment essayer d’éviter ce travers ? Si nous considérons Dieu comme Dieu, en l’accueillant comme un Père plein d’amour et de miséricorde, nous serons dans une posture sincère qui nous aidera à établir une vraie relation dans la prière. Si nous considérons le Christ comme le Christ, en l‘accueillant comme un Maître qui est pour nous le Chemin en étant notre Vie parce que nous recevons son enseignement car Il est la Vérité, alors c’est un avenir de paix et de joie, malgré les épreuves, qui se dessinera pour nous et nous fera grandir dans la confiance, c’est à dire dans la Foi. À nous de prendre les moyens qu’Il nous donne : la prière, les sacrements et les enseignements qu’il nous transmet par son Église.