L’Évangile comme la première lecture nous parlent de l’élan spirituel suscité en chaque être humain par l’Esprit Saint. Et surtout, des intermédiaires humains que le Seigneur choisit pour nous aider à discerner cet appel. Qu’il s’agisse d’André et Jean ou de Samuel c‘est par un enseignement explicite qu’ils peuvent comprendre cette sollicitation divine et y répondre. Jean-Baptiste désigne le Seigneur au deux futurs apôtres pour les inciter à suivre le Christ. Ils ont déjà un cheminement spirituel, un désir de Dieu que le Baptiste a comblé pour une part. Mais vient un moment où la relation doit s’approfondir plus directement même si c’est un intermédiaire humain qui va inviter à cette démarche. André et Jean n’étaient pas capables par eux-mêmes de discerner le nouveau chemin que le Christ les appelle à vivre. De même, Samuel reçoit du prophète Éli les conseils spirituels simples pour répondre à un appel intérieur que le jeune adolescent ressent mais ne comprend pas. D’une certaine manière ces deux épisodes bibliques préfigurent la médiation de l’Église qui elle-même explicite et continue l’unique médiation du Christ entre Dieu et les hommes. C’est un mystère : Dieu veut associer certaines personnes comme médiatrices afin de pouvoir s’annoncer à chacun. Le premier pas, fondamental, est l’évangélisation à laquelle nous sommes tous invités et partie prenante. Saint Paul dira aux corinthiens : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile. ». Comme Éli, comme Jean-Baptiste, comme Paul, nous sommes tous concernés pour diffuser la Bonne Nouvelle. Ce trésor conservé dans les vases d’argile que nous sommes, n’est pas voulu pour y demeurer mais bien pour être déversé de cœur à cœur : belle résolution pour une nouvelle année !