Les textes de cette semaine peuvent nous sembler austères. La première lecture présente la supplication de Job et elle parait sans espérance. Lu ainsi, ce passage nous invite à évoquer tant de souffrances chez nos contemporains ou dans nos propres vies. C’est une réalité et malheureusement trop souvent, le poids de l’épreuve peut aveugler. Mais si nous lisons avec attention la réponse que le Seigneur nous donne dans le psaume qui suit, l’éclairage change pour une lumière brillante : « il est beau de chanter sa louange : Il guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures ». Oui ! Le Seigneur attend toujours le cri de son peuple afin de soulager le poids du fardeau qui pèse sur les épaules. Et nous trouvons un écho de cette réalité dans la péricope évangélique où nous voyons le Seigneur se lever avant l’aube, se rendre dans un endroit désert pour prier. C’est un enseignement pour nous d’avoir cette relation confiante avec le Père, laissant monter vers Lui notre prière : notre action de grâce, notre adoration et nos demandes. Les diverses guérisons énumérées par l’évangéliste Marc nous conforte dans la certitude d’être entendus. Et les dernières paroles que nous délivre le Seigneur Jésus dans ce passage prennent toute leur force lorsqu’Il dit : « Car c’est pour cela que je suis sorti ». En effet, il ne s’agit pas d’une précision géographique nous indiquant que le Christ est sorti de la maison, mais bien qu’Il est sorti de Dieu pour venir jusqu’à nous pour notre Salut. Alors, la proclamation de Paul, dans sa lettre aux corinthiens, vient compléter l’image du disciple missionnaire. Nous n’annonçons pas l’Évangile dans un simple souci de communication. Nous sommes poussés à « sortir » pour que le plus grand nombre puisse recevoir la grâce, en vivre à son tour afin de bénéficier du Salut et de la vie éternelle.