Ce dimanche est un peu particulier, car nous fêtons ce 11 février Notre-Dame de Lourdes et l’Église nous invite à une prière plus intense pour les personnes malades. C’est peut-être l’occasion pour nous de réfléchir à la place qu’ils tiennent dans notre vie et au temps que nous leur dédions. L’Évangile proposé à notre méditation est plutôt bien choisi ! La guérison de ce lépreux porte bien le sujet. Nous constatons une fois de plus que l’exercice de la miséricorde divine par le Seigneur est un acte de libération. Qu’il s’agisse de celui qui est malade ou de son proche entourage, il y a toujours un risque d’enfermement et de repli sur soi. L’exemple de la lèpre est particulièrement révélateur dans le monde juif comme aujourd’hui. En effet, cette maladie rend le porteur impur religieusement et donc civilement dans la société juive de l’époque. L’entrée du temple, l’accès aux villes et la circulation habituelle lui sont interdits. Guérir, c’est pouvoir se réinsérer spirituellement et socialement. Il y a donc une dimension totale pour la personne dans le miracle du Seigneur. Si nous passons à un second degré plus spirituel et général, la guérison du lépreux nous permet de comprendre la vraie guérison et son corollaire, la vraie libération que le Seigneur nous donne en nous libérant de l’esclavage du péché. A quelques jours de notre entrée en Carême, c’est un bon moyen pour chacun de relire sa vie afin d’exposer à la lumière de l’action de la grâce les zones d’ombres de notre vie. Quelle est la lèpre de ma vie ? De quel fardeau puis-je être libéré durant ces quarante jours de la montée vers Pâques ? En accompagnant la dernière ligne droite de Céline, Loïc et Hans, adultes qui seront baptisés au cours de la Vigile Pascale, je peux m’insérer dans ce parcours de libération et de résurrection.