Inconsciemment, nous accueillons le Temps du Carême avec peu d’enthousiasme. Nous sommes trop fixés sur les côtés pénitentiels et nous envisageons trop peu le fond, les raisons et le but de ces quarante jours. Si nous reprenons le texte de la première lecture, nous retrouvons toute la pédagogie de Dieu durant l’Ancien Testament pour nous amener à la joie de la Résurrection. C’est la volonté d’alliance que le Seigneur veut vivre avec nous et pour nous. Elle se manifeste dès le péché originel et se décline à travers l’enseignement et l’agir de Dieu pour nous réconcilier avec Lui. Nous devons faire le parallèle avec ce que nous transmet l’Église de la volonté divine depuis deux mille ans. L’Alliance est désormais définitive dans le Christ, mais nous avons à l’actualiser chaque jour dans notre existence. Par notre péché, nous empêchons cette actualisation et le Seigneur nous donne à chaque moment l’opportunité de laisser sa grâce s’installer en nous pour rétablir tous les termes de l’Alliance en nous réconciliant avec Lui. Le Carême est donc ce temps que Dieu nous donne par son Église pour accentuer notre désir et notre agir en vue d’accueillir dans notre âme l’œuvre de Dieu. C’est tout notre être, âme, corps et esprit qui se met en route durant ces quarante jours. Non que le reste de l’année ne soit le lieu de la conversion ! Mais Dieu nous connait bien et Il nous propose des temps de conversion plus raisonnables afin que nous ne nous laissions pas gagner par le découragement. Oui, c’est la joie qui doit être le moteur de ces semaines de Carême ; nous mettons tout en œuvre pour accueillir la grâce pour nous convertir, pour croire à l’Évangile !