Le mot du Curé : Il faut se rendre au tombeau. Tout commence en ce lieu. Parce qu’il est vide ! Qu’il s’agisse de Marie-Madeleine avec les saintes femmes ou de Pierre avec Jean, c’est cette constatation d’un sépulcre devenu inutile qui est la base sur laquelle s’édifie la Foi. Et encore aujourd’hui l’enchainement des témoignages amis ou hostiles nous ramène en ce lieu et suscite l’ouverture et la disponibilité de notre être tout entier pour accueillir la Résurrection. C’est l’échec de toutes les élucubrations intellectuelles ainsi que des philosophies rationalistes détachées du réel. Il faut voir, il faut toucher l’absence pour comprendre la Présence ineffable. Seul ce vide abyssal peut héberger la grandeur du Mystère qui va bouleverser toute existence humaine puisque cette Résurrection annonce et prépare toutes nos résurrections. Pour croire, il faut voir ; et voir qu’il n’y a rien. Alors, comme Jean nous allons nous laisser imprégner de la certitude qui deviendra rocher et pierre angulaire de notre vie : Il est vivant et sa Résurrection m’entraîne dans le grand courant de sa Vie vers le cœur du Père pour l’éternité. Dans la douce lumière de ce matin paisible, après les horreurs de la Passion, la brise légère de l’Esprit Saint vient renouveler toute chose. C’est dans ce calme que nous devons accueillir la Nouvelle. Ne nous pressons pas. Assimilons-la peu à peu, comme un printemps qui éclôt doucement et se répand dans la campagne entière. Alors, une joie bienfaisante nous envahira et nous portera chaque jour vers la Vérité toute entière.