En lisant les Actes des Apôtres, nous admirons le travail de l’Esprit Saint à l’œuvre dans l’Église naissante. Qu’il s’agisse de Pierre chez le centurion romain ou des autres disciples, c’est toujours la référence au Père par le Christ qui entraîne le don de l’Esprit Saint aussi bien chez celui qui parle que chez les auditeurs dont le cœur est ouvert et disponible à la grâce. L’épisode d’aujourd’hui nous fait découvrir la dimension universelle de l’annonce de l’Évangile et surtout de la disposition de tout être humain à la recevoir. Chacun de nous, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, a la capacité d’établir cette relation dans l’Esprit Saint avec le Seigneur. Ce n’est pas réservé aux grands mystiques. Nous sommes tous appelés à entrer dans cette espérance d’une Vie nouvelle venant habiter notre humanité. Regardons l’attitude d’écoute du centurion romain Corneille, auquel Pierre s’adresse ainsi qu’à toute sa maison. Il se prosterne. Bien sûr, ce n’est pas devant la personne de l’apôtre, mais bien devant Celui qu’il représente ! Cela témoigne de l’ouverture de son cœur à Dieu. Toute son humanité, sociale ou personnelle, s’incline devant Le Tout-Puissant. Nous faisons le même geste lorsque nous nous mettons à genoux ou faisons une génuflexion devant la Personne du Seigneur présente dans l’Eucharistie. Que ce temps de Pâques soit pour nous une occasion de nous replacer devant Dieu aussi bien dans notre prière, liturgique ou intérieure, que dans notre vie quotidienne la plus humble à remettre sous Son regard. Alors, comme pour Corneille, l’Esprit Saint nous envahira.