Le Mot du Curé - Solennité de S. Pierre et S. Paul
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Le mot du Curé... Le hasard du calendrier liturgique (mais est-ce bien un hasard ?) nous fait méditer cette année sur le Mystère de l’Église à travers la fête de Saint Pierre et Saint Paul. Et cela à la suite de ce que nous avons déjà vécu dans notre méditation et réflexion sur la Sainte Trinité et la Fête du Corps et du Sang du Seigneur dans l’Esprit de la Pentecôte. En fêtant le martyre de ces deux grands apôtres, nous entrons dans le grand élan missionnaire de l’Église Universelle depuis deux mille ans. C’est le cœur même de l’Église du Christ qui est enraciné dans la présence et le martyre à Rome de Pierre et Paul. Cette Église dont le pape François nous a dit récemment : «On ne peut aimer Dieu sans aimer les autres. On ne peut L’aimer hors de l'Église. On ne peut être en communion avec Lui sans l'être avec l'Eglise. On ne peut être bons chrétiens sans tous ceux qui s'efforcent de suivre le Seigneur, en étant un seul corps, un seul peuple». Car nous dit-il encore : «Tant de fois Benoît XVI a décrit l'Église comme un nous ecclésial. Certains disent croire en Dieu et en Jésus mais ne pas être intéressés par l'Église. Certains estiment pouvoir avoir un lien direct avec le Christ en dehors de la communion et de la médiation de l'Eglise. Il s'agit de tentations dangereuses, d'une dichotomie absurde... Le Seigneur a confié son message de salut à des témoins, à nous tous, et c'est à travers nos frères et sœurs, leurs qualités et leurs défauts, qu'Il se manifeste à nous. C'est cela appartenir à l'Église». Il s’agit pour nous d’entrer de manière directe dans la continuation de cet élan d’évangélisation. Comme Pierre et Paul, nous sommes apôtres, c’est-à-dire envoyés. Nous recevons un message qui est en lui-même une mission. Ce message c’est le Salut que le Christ a voulu pour nous, nous délivrant de la mort éternelle et de la loi du péché. Nourris de cette espérance, nous recevons la mission de l’annoncer et de la transmettre à nos frères : c’est la première charité à exercer comme nous le rappelle souvent le pape François. Il ne s’agit pas d’oublier de subvenir aux pauvretés matérielles mais de nous rappeler toujours que la pauvreté spirituelle est la plus grande misère à laquelle nous devons remédier. Et nous serons d’autant plus crédibles que nous le ferons dans une vraie communion avec nos évêques, successeurs des Apôtres, eux-mêmes en communion parfaite avec le Successeur de Pierre, Serviteur des serviteurs de Dieu : le Pape. Il y va de l’efficacité de l’évangélisation et des fruits qu’elle portera. Si nous restons sur le plan d’une générosité humaine, nos églises resteront vides. Si, comme Pierre et Paul, nous annonçons le Salut aux nations, c’est l’Esprit Saint Lui-même qui viendra embraser le cœur des hommes et des femmes de notre temps.