La méditation des textes de ce jour nous fait découvrir une réalité connue et toujours nouvelle. En premier lieu, Moïse nous invite à contempler l’action de Dieu dans la vie du peuple juif, du peuple élu. Depuis l’acte créateur, cette attention divine ne se dément pas. Elle est le signe de ce qu’éprouve Dieu : un amour jaloux et fort qui se révèle dans la bénédiction comme dans la sanction. Et saint Paul se situe dans la continuité pour nous rappeler que nous sommes enfants de Dieu et héritiers de la promesse faite à Abraham, puis à Moïse et à tous ses descendants, soit directement, soit par les prophètes. Cette réalité éclate dans le Christ d'un Dieu dont la nature est le don total de soi à l’autre : l’amour. Et c'est ce que nous devons recevoir aujourd’hui comme enseignement. Mais attention : il ne s'agit pas d'un cours magistral purement intellectuel, mais bien d’une leçon de vie pour notre quotidien en vue de notre vie éternelle en Dieu. Nous rappeler cet engagement que Dieu vit et nous demande de vivre en choisissant le bien pour nous-mêmes ou pour les autres et en luttant contre l’esclavage du péché qui nous conduirait à la mort éternelle. Dieu se révèle comme un père et un fils s’aimant mutuellement par l'Esprit Saint. Et cette vie interne de la Trinité Sainte veut être le flux vital de toute vie humaine, à commencer par la nôtre. La venue de l’Esprit Saint à la Pentecôte dans l’être même des apôtres et des disciples n'est pas un événement anodin ou isolé, c’est le commencement de l'élan donné par le souffle puissant de l'Esprit Saint qui porte et anime la vie de l’Église hier, aujourd’hui et demain. Or, cette vie de l’Église c'est bien la mienne en ce moment où je lis ces lignes. C'est la mienne quand je prie. C’est la mienne quand je parle du Christ et de ce qu’Il m'appelle à vivre. C'est la mienne lorsque je me tourne vers la souffrance ou l’épreuve et que je les porte au Nom du Seigneur Jésus. Alors, comme Il me l'a promis, Il sera avec moi jusqu'à la fin du monde !