"Confiance", "Bonne nouvelle, la vie est belle","À coeur vaillant rien d'impossible" "La beauté sauvera le monde"... Vous avez peut-être déjà croisé leurs jolies phrases ou paysages marins qui bercent Paris et d'autres quartiers frenchy depuis presque deux ans.
Nous avons rencontré Felix Toqué, street-artist, embellisseur de nos rues, créateur de Toqué Frères avec son frangin Marin. Ces deux artistes nantais d’origine donnent bonne mine aux quartiers gris et embarquent dans leur aventure des jeunes en insertion.
Quand as-tu commencé à peindre dans la rue ?
Au début je faisais du graffiti quand j’étais ado. Je taguais “mon blaze” à Nantes, et j’ai fait pas mal de collage. J’imprimais en énorme des dessins, et je les collais. J’interrogeais les gens sur ce qu’ils en pensaient.
Pourquoi as-tu arrêté le graffiti ?
J’ai arrêté à 18 ans pour ne pas avoir de problème avec la justice. Car quand tu es mineur, le casier s’efface mais après 18 ans, tu peux payer de lourdes amendes.
Quand as-tu recommencé à écrire dans la rue ?
Il y a environ deux ans à peine.
Pourquoi ?
J’ai vécu au Mexique il y a quelques années et là-bas il y a énormément de phrases dans la rue. Il y a de très belles et grandes publicités peintes à la main, et des messages d’espoir parfois.
Puis quand j’ai habité dans une cité de Marseille il y a 4 ou 5 ans, j’avais écrit sur l’un des plus grands-ronds points de Marseille “Confiance, Dieu t’aime”. Trois ans encore après, j’avais des coups de fil de personnes qui me disaient “Tous les matins quand je vais au boulot, votre phrase me fait du bien”.
Quand j’ai vu la répercussion que cette phrase avait eue sur les habitants du quartier, j’ai voulu recommencer. On connait tous l’état d’esprit un peu morose que l’on trouve dans la presse, donc j’essaye de mettre des phrases “gentillettes”, bon enfant, pour que les gens sourient. Et j’ai embarqué mon frère Marin dans l’aventure.