La multiplication des pains est un épisode que nous avons bien souvent entendu et médité. Il y a d’abord le constat d’impuissance des apôtres face au défi lancé par le Seigneur pour donner sa nourriture à une foule affamée et fatiguée. Combien de fois dans notre vie avons nous eu l’impression que Dieu déposait devant nous des fardeaux trop lourds pour nos épaules. Et bien souvent, nous avons eu la même réaction que Philippe de bloquer seulement sur l’impossibilité de répondre à la sollicitation divine sans avoir le réflexe spirituel de nous tourner sans attendre vers le Demandeur en Lui disant : « moi Seigneur je ne peux rien, mais Toi Tu peux tout ; viens en aide à ma faiblesse. »
La deuxième leçon que nous pouvons retenir est la tendresse compatissante de Dieu. Il voudrait que nous ayons la même et que sa bienveillance habite chacun de nos cœurs. La demande qu’Il adresse à Philippe est motivée à la fois par le souci de nourrir cette foule, mais aussi par celui de susciter l’attention des disciples aux besoins de ceux qui les entourent. Aujourd’hui encore à travers la voix de l’Église, cet appel résonne aux oreilles de tous pour les besoins de chacun. Et chacun, nous pouvons venir en aide à tous, en commençant déjà par faire entrer dans notre prière les intentions lourdes ou pénibles, quel que soit la nature de ces besoins. En effet, s’il y eu un jour où le Seigneur a réellement nourri ces personnes en multipliant la nourriture, aujourd’hui, cette abondance de la part du Seigneur concerne tous les besoins de nos contemporains : sachons y remédier avec la force de l’esprit Saint !