« Nada te turbe, nada te espante, todo se pasa, Dios no se muda… » Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie, tout passe, Dieu seul demeure. Cette belle phrase de sainte Thérèse d’Avila peut nous paraître un idéal bien difficile à atteindre. Tant d’événements peuvent légitimement nous troubler.
Dans notre belle vie paroissiale, il y a le départ de deux jeunes prêtres appréciés (leurs Messes de départ ont été pour vous l’occasion de manifester chaleureusement votre affection et votre reconnaissance), et nous pouvons nous sentir un peu tristes de les voir partir. D’une autre manière, plus grave, ce sont les grands scandales, pour lesquels certains voudraient polémiquer devant le silence médiatique, quelquefois complice, à propos d’autres organisations. Ce débat est stérile car on ne justifie pas sa faute en soulignant celle des autres.
Oui, il y a beaucoup de choses à changer dans l’Église ! Faisons confiance à l’Esprit Saint qui depuis deux mille ans compense et corrige le mal que nous pouvons commettre contre son Église. Sachons prier, faire pénitence, et nous convertir afin que notre prière touche le cœur de Dieu. La dévotion de l’Église au Sacré-Cœur de Jésus nous invite à cette démarche de réparation et de conversion. Comme il y a, aujourd’hui comme hier, de grands saints dans l’Église, il y aussi de grands pécheurs. Enrichissons-nous de l’exemple des premiers pour combattre le mal des autres. Et il est bon de méditer cette phrase de sainte Thérèse afin de reconquérir la paix dans notre âme, dans notre vie spirituelle, dans notre vie tout court. Il y aura toujours des saint Jean et des Judas.