Nous sommes dans la suite de l’Évangile de dimanche dernier. Et nous voyons bien la différence qui existe entre des gestes dépourvus de sens accomplis par les pharisiens qui ne savent plus pourquoi ils posent certains actes - le prétexte religieux ne fonctionne pas - et ce que fait en revanche, le Seigneur : Il commence à poser les paroles et les gestes qui seront à la base de la liturgie de l’Église. C’est bien l’inverse de la pratique magique qui attirerait à des gestes une valeur pour eux-mêmes : je lave un plat non pour qu’il soit propre, mais simplement parce que le précepte religieux m’y oblige ; un non sens. L’acte liturgique utilise des gestes et des paroles qui n’ont aucun intérêt par eux-mêmes. Ils sont nécessaires, pas importants. Le Seigneur aurait pu guérir le sourd pas une simple pensée. S’Il veut utiliser une parole : « Effata ! », un geste : toucher les oreilles et de la matière : de la salive, c’est bien pour nous montrer qu’Il s’adresse à la personne humaine toute entière : l’homme, tout l’homme, tout homme.
Cela nous enseigne une ligne de vie qui intègre toutes les composantes de notre personne. Rien n’est indifférent à Dieu de notre vie spirituelle portée par notre vie corporelle. C’est ce que l’Église a compris à travers les conseils et les préceptes qu’Elle propose à toute homme de bonne volonté qui cherche vraiment Dieu. C’est un chemin corporel et spirituel symbolisé plus particulièrement par la Liturgie mais qui se décline ensuite dans notre vie de tous les jours si nous acceptons d’entrer dans cette relation avec Dieu qui illuminera tout dans notre vie à la mesure de notre disponibilité au travail de l’Esprit Saint.