Nous la connaissons bien cette parabole du Semeur, peut-être trop bien. Et nous risquons de l’entendre une fois de plus sans vraiment l’écouter.
Le premier point qui peut nous étonner est cette dureté apparente du Seigneur vis-à-vis de ses auditeurs : il semble que le Christ assume la non-compréhension de ses propres paroles ; et Il le fait en s’appuyant sur l’Écriture. Serait-ce que Dieu ne veut pas être reçu ? Nous pouvons penser plutôt qu’Il cherche à stimuler l’attention de ceux qui pourraient l’entendre afin de les pousser à une démarche d’approfondissement. Rassurons-nous, le Seigneur ne rejette pas mais demande une démarche visible d’engagement et de conversion. Il étonne par son discours et par ses actes afin d’entraîner une adhésion intellectuelle qui pourra déclencher une démarche spirituelle se concluant par une action de tout notre être, corps et âme. N’oublions jamais que «le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour». Les paroles dures qu’Il reprend chez le prophète Isaïe sont dans la ligne de toute la conduite divine vétéro-testamentaire. Si Dieu semble réprimander, voire rejeter, c’est toujours dans le but de déclencher une réaction de retour et de conversion vers Lui. Chez Dieu, la colère n’est jamais défoulement, mais toujours correction pour ramener à l’adhésion et l’alliance.
Le second point qui peut nous entraîner dans une méditation profonde est cette explication de la parabole que donne Jésus. Contrairement à la chanson, Il ne nous assure pas que nous irons tous au Paradis. Il y faut de notre part une adhésion qui ne soit pas seulement des lèvres mais de tout notre être. Entendre la Parole ne suffit pas, il faut l’accueillir et la laisser nous imprégner en nous rappelant toujours qu’elle est nourriture pour la vie éternelle. En avons-nous véritablement conscience ? Pas suffisamment, sinon nous serions des saints !
Alors pourquoi ne pas profiter de ces temps d’été, de détente pour prendre le temps de reposer notre esprit en Dieu, prenant ainsi l’habitude de nourrir et rafraîchir notre âme en lui donnant l’occasion de mieux comprendre pour mieux agir, parce qu’en comprenant mieux, nous aimerons plus fort et que nous aurons ainsi le désir de mieux agir.