Nous nous approchons à grand pas de la fin de notre année liturgique et cela s’entend dans les lectures que l’Église propose à notre méditation lors de la Liturgie de la Parole au cours des Messes. Inconsciemment, il y a toujours eu une sorte de fantasme concernant la fin des temps évoqué par les textes. Qu’il s’agisse du prophète Daniel ou de ce que le Seigneur nous dit dans saint Marc concernant sa venue, c’est bien par le genre apocalyptique que Dieu s’adresse à nous. Deux postulats doivent être donnés. Le premier, qu’il y aura bien une fin des temps et pour laquelle seul le Père connaît la date et l’heure selon ce que nous dit le Christ Lui-même. Le second, que nous ne devons pas nous fixer sur les détails donnés par les textes pour essayer d’imaginer le processus et le comment de cette période. Mais, nous devrions plutôt nous intéresser à ce que cela implique d’appel à la sanctification et à la conversion personnelle ainsi qu’à une annonce énergique et démultipliée de l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui en vue du monde futur, afin que tous et chacun puiss envisager sans crainte ce moment de l’histoire de l’humanité en Dieu. Car c’est bien dans cette perspective que les divers intervenants de la Bible, dans l’Esprit Saint, s’adressent à leurs interlocuteurs. Comme le fit Job à Ninive, prêchant l’appel à la conversion avant que la ville ne fut détruite, ainsi l’écrivain sacré cherche à convaincre ses auditeurs ou ses lecteurs. C’est un encouragement pour notre élan missionnaire personnel. Nous devons transmettre le trésor reçu sous peine de le voir s’étioler autour de nous et en nous. Le fait que nous ne sachions ni le jour ni l’heure doit nous convaincre d’une réalité : cet appel missionnaire du Christ à chaque baptisé est pour nous aujourd’hui.