Commençons par lire la fin de la péricope évangélique qui est proposée ce dimanche à notre méditation. En nous donnant pour étalon notre générosité humaine, l’Église nous fait mieux réaliser l’infinie bonté de Dieu. Plus nous en prenons conscience et plus nous allons désirer correspondre à la filiation d’adoption que le Seigneur nous propose de vivre, comme nous pouvons le méditer en reprenant à notre compte la phrase adressée au Christ lors du Baptême au Jourdain : « Tu es mon Fils (mon Enfant) bien aimé en qui J’ai mis tout mon amour ». Lorsque cette certitude est ancrée en nous, elle motive notre volonté de conversion. Et nous entrons alors dans la perception de ce que la prière va nous apporter. Si nous reprenons les premières demandes du Notre Père, nous voyons bien que la sanctification de Son Nom, la venue de Son Règne doivent se faire dans notre vie. En effet, il n’y a pas de raison particulière de prier Dieu pour que Lui-même se sanctifie ou se glorifie. Et, si nous voulons faire advenir le Règne dans notre vie, alors la prière va nous faire demander ce que nécessite notre sanctification. Tout l’Évangile et, à sa suite, l’enseignement de l’Église est une invitation constante à entrer dans ce que l’Esprit Saint, l’Esprit de Jésus va nous entraîner à vivre à la suite du Christ, résumé par saint Paul dans la lettre aux corinthiens : « ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi. » Et cela, seule la prière peut le réaliser.
Paroisse